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Activité physique au travail: les habitudes varient selon les pays

Activité physique au travail: les habitudes varient selon les pays

En Europe, l’utilisation du vélo sur le lieu de travail est de plus en plus répandue. Dans de nombreux pays, les employé·es peuvent bénéficier d’incitations fiscales ou du remboursement de leur kilométrage, si les travailleurs et travailleuses se déplacent en vélo.  

Il n’existe pas de solution unique lorsqu’il s’agit d’encourager l’activité physique sur les lieux de travail. Les habitudes varient dans le monde entier, et ce qui fonctionne dans un pays peut ne pas être efficace dans un autre. Parmi les manières de faire adoptées, on remarque toutefois certaines tangentes.  

En Europe, l’utilisation du vélo sur le lieu de travail est de plus en plus répandue. Dans de nombreux pays, les employé·es peuvent bénéficier d’incitations fiscales ou du remboursement de leur kilométrage, si les travailleurs et travailleuses se déplacent en vélo. 

Au Québec, il en va autrement, considérant la superficie du territoire, surtout en dehors des centres urbains. La température, qui fluctue tout au long de l’année, est aussi un élément qui peut freiner certains élans.  

Plusieurs autres stratégies sont toutefois populaires. Certain·es dirigeants et dirigeantes d’entreprises québécoises optent pour l’installation d’équipements au sein de leurs locaux, histoire de faciliter la vie des employé·es et de favoriser leur bonne forme physique. D’autres optent pour des mesures incitatives ou encore de petits changements faciles à implanter pour permettre aux employé·es de bouger. 

Transport actif à vélo : le bel exemple de la Belgique 

L’Europe demeure bonne première du côté des habitudes à vélo. Et lorsqu’on parle de sensibilisation à l’importance de l’activité physique et de l’utilisation du vélo comme moyen de transport entre la maison et le lieu de travail, la Belgique s’avère un bel exemple, particulièrement dans la région de la Wallonie.  

En 2010, le gouvernement a même créé le Plan Wallonie Cyclable, qui vise l’amélioration des infrastructures cyclables sur son territoire pour favoriser le transport actif. 

Afin d’encourager les travailleurs et travailleuses à adopter le vélo pour se rendre au travail, le gouvernement propose par ailleurs deux types d’aide financière.  

1800$

C’est le montant offert aux employé·es par le gouvernement de la Belgique pour procéder à l’achat d’un vélo, qu’il soit classique ou électrique, grâce au Plan Wallonie Cyclable. 

Dans un premier temps, on offre une somme aux employé·es pour qu’ils puissent procéder à l’achat d’un vélo, qu’il soit classique ou électrique. Le montant offert rembourse entre 20% et 40% du coût d’achat du vélo. En dollar canadien, cette somme peut aller jusqu’à 1800$. La personne qui reçoit cette aide financière doit toutefois utiliser son vélo sur au moins 40% du trajet entre son domicile et son lieu de travail. 

ACTIZ a d’ailleurs questionné deux entreprises d’ici pour savoir si payer ses employés pour faire de l’activité physique est une pratique rentable. 

L’autre aide financière disponible est versée cette fois aux employeurs, pour les inciter à leur tour à acheter des vélos de service, neufs ou usagés, qu’ils pourront mettre à la disposition de leurs employé·es. Dans ce cas précis, le gouvernement rembourse le coût d’achat jusqu’à concurrence de 20%, une aide qui peut aller jusqu’à une somme de 1100$ (en dollars canadiens). 

Enfin, les employeurs peuvent aussi opter pour l’achat de plusieurs vélos et obtenir un rabais de groupe, des vélos qu’ils pourront ensuite revendre ou prêter à leurs employé·es à coût réduit. 

À vélo au travail : On roule aussi au Royaume-Uni 

Le Royaume-Uni figure également comme l’un des pays qui se distinguent avantageusement dans sa manière d’encourager les travailleurs et travailleuses à opter pour l’activité physique.  

Dans ce pays, les employeurs encouragent notamment leurs employé·es avec un programme intitulé Cycle to Work, créé pour encourager les personnes à pédaler pour se rendre au boulot, et spécialement aux heures de pointe. 

L’employé·e est ici encouragé par certaines mesures fiscales. Il peut par exemple déduire une partie de son salaire avant impôt pour que son employeur lui fournisse un vélo qui lui servira à se rendre au boulot. 

Des avantages fiscaux sont également offerts à l’employeur qui met des équipements sportifs à la disposition de ses employé·es ou qui leur offre des cours d’activité physique.  

Favoriser l’activité physique des employés : les Allemands et les Suédois emboitent le pas 

L’Allemagne fait aussi part pour encourager la bonne forme physique. Dans ce pays, la Loi sur l’impôt sur le revenu prévoit des dispositions qui permettent aux employeurs d’obtenir des avantages lorsqu’ils mettent en place des mesures de prévention ou de réduction du risque de maladie pour leur personnel.  

Les avantages fournis aux employé·es y sont par ailleurs non imposables pour une somme allant jusqu’à quelque 850$ (en dollars canadiens). 

Enfin, toujours en Europe, la Suède a aussi choisi de passer par les mesures fiscales pour encourager les employeurs à favoriser l’activité auprès de leurs employé·es. On y prévoit des exemptions fiscales pour toute promotion d’activités sportives et pour tout ce qui a trait au bien-être du personnel. 

Activité physique au travail : le Maine donne l’exemple aux États-Unis 

Du côté des États-Unis, c’est l’état du Maine qui s’illustre au chapitre de l’activité physique au travail, avec la création d’une loi qui offre un crédit d’impôt aux employeurs qui voient au bien-être de leurs employé·es, et ce, avec des programmes spécifiques. 

Ces programmes permettent aux employé·es de s’adonner à de l’activité physique pendant leur journée au boulot ou leur offrent de l’équipement et des installations sur leur lieu de travail.  

Dans le Maine, on appuie aussi la création d’équipe sportive formée par les employé·es d’une même entreprise, ou on encourage les travailleurs et travailleuses à s’abonner à un centre d’entrainement, individuellement ou en groupe. 

Un peu partout à travers le monde, on note qu’il n’existe pas de moyen infaillible pour que tout le monde bouge davantage au travail, mais qu’il est possible de faire une réelle différence. En observant ce que font les autres, les employé·es et employeurs des quatre coins de la planète peuvent trouver les initiatives structurantes qui pourront leur convenir pour maximiser l’activité physique au travail, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. 

Source : LAMBERT-SAMSON, Véronique. (2021) Activité physique en milieu de travail, Direction de la prospective, de la veille et des relations extérieures, Secteur de la prospective, des statistiques et des politiques, ministère de l’Éducation du Québec.

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