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Santé mentale des employés et employeurs : l’impact de l’activité physique

Santé mentale des employés et employeurs : l’impact de l’activité physique

Dans les derniers mois, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) nous apprenait que 45 % des chefs d’entreprise signalent que le stress intense fait partie de leurs préoccupations principales. Selon un récent sondage de la Banque de développement du Canada (BDC), près de la moitié des propriétaires d’entreprises sondés citent l’équilibre travail-vie personnelle comme l’une des principales sources de stress.  

Pour faire face aux défis en matière de santé mentale, la BDC nous dévoile que 53 % des propriétaires d’entreprises optent pour l’activité physique comme stratégie d’adaptation. Un mode de vie que l’entrepreneur François Lambert a aussi adopté au quotidien, comme il nous l’a déjà mentionné, pour évacuer la pression et l’anxiété. 

Faire une partie de hockey dans le stationnement, courir sur l’heure du dîner, faire une exposition de photo dans la cage d’escalier pour encourager les employés à prendre les escaliers, ce sont toutes des actions concrètes qui ne demandent pas trop d’engagements, mais qui font toute la différence socialement!

Isabelle Doré, professeure adjointe à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de la faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheuse au Centre de recherche du CHUM 

L’activité physique, la clé pour une meilleure santé mentale au travail? 

Les enjeux de santé mentale en entreprise sont bien présents. Stress, surcharge, isolement dû au télétravail : plusieurs aspects de la vie professionnelle peuvent devenir des facteurs influençant l’état de notre santé mentale. 

L’avenue de l’activité physique est tout à fait encouragée par Isabelle Doré, professeure adjointe à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de la faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheuse au Centre de recherche du CHUM. « C’est un fait : l’activité physique nous permet de réguler le cortisol et de sécréter de la sérotonine. Les avantages biologiques à bouger sont importants », affirme-t-elle. 

Toujours selon la BDC, pour soutenir leurs employé·es afin de favoriser leur santé mentale, les deux principaux gestes posés par les dirigeantes et dirigeants sont l’aménagement d’horaires flexibles (55 %) et l’offre de congés additionnels (50 %). Selon madame Doré, il pourrait être intéressant d’y inclure des actions concrètes impliquant l’activité physique : « Il est certain que l’horaire flexible peut permettre la pratique d’un sport, mais cela reste suggestif. L’action de prévoir un moment d’activité dans l’horaire de toute l’équipe c’est beaucoup plus engageant ». 

Voyez comment certaines réussissent à intégrer des mesures incitatives à l’activité physique dans leurs milieux de travail. Certaines organisations payent même leurs employé·es pour bouger! 

Les mécanismes entre l’activité physique et la santé mentale 

Outre le mécanisme biologique mentionné plus haut, les mécanismes physiologique et social sont aussi importants dans les liens qui unissent l’activité physique et la santé mentale. Ce sont tout particulièrement ces derniers qui intéressent Isabelle Doré. 

Déjà en 2015, elle participait à la rédaction d’un document de l’Institut national de santé publique du Québec intitulé Bouger pour être en bonne santé… mentale dans lequel l’une des recommandations était d’encourager la pratique de l’activité physique dans un contexte social, avec des collègues, des ami­·es ou des membres de la famille ou encore avec un club ou une équipe sportive.  

« Faire une partie de hockey dans le stationnement, courir sur l’heure du dîner, ou faire une exposition de photo dans la cage d’escalier pour encourager les employés à monter des marches sont toutes des actions concrètes qui ne demandent pas trop d’engagements, mais qui font toute la différence socialement! », poursuit Isabelle Doré. Cet article vous donne d’ailleurs des idées pour bouger au travail à peu de frais. 

La pratique d’activité physique est un bon moyen de solidifier le réseau social au travail, en brisant la hiérarchie, en favorisant la création de liens entre les équipes ou encore en bonifiant le sentiment d’appartenance.  

Quant au mécanisme physiologique, il travaille sur l’estime et la maitrise de soi. « Pendant qu’on fait une activité physique, les pensées négatives sont interrompues et on restaure notre attention. Ce sont des facteurs qui peuvent augmenter notre productivité par la suite », soutient madame Doré. 

Santé mentale : le rôle clé de l’entreprise auprès des employés 

Selon Isabelle Doré, valoriser un mode de vie actif c’est une chose, mais informer et éduquer sur le lien entre l’activité physique et la santé mentale en est une autre. Et c’est un mandat que peut s’octroyer l’employeur. La pratique d’une activité physique est un facteur qui réduit l’absentéisme au travail, en plus d’être un moyen de diminuer le roulement de personnel. Les mécanismes biologique, social et physiologique sont de bons déterminants pour favoriser une culture active dans son entreprise.   

Pour les entreprises du Québec qui désirent offrir un environnement de travail plus actif, Formule ACTIZ, un parcours d’accompagnement pour implanter des mesures liées à l’activité physique dans le cadre du travail, peut être un moyen intéressant afin d’instaurer des initiatives concrètes.    

Quelques références : 

53 %

des propriétaires d’entreprises optent pour l’activité physique comme stratégie d’adaptation pour faire face aux défis en matière de santé mentale, dévoile la BDC. 

PAR Où COMMENCER

Vous ne savez pas par où commencer pour implanter l’activité physique au travail? Restez zen! Nous avons la solution pour vous! Ce guide offert en capsules vidéo vous accompagne étape par étape afin d’implanter votre solution active en entreprise, permettant à tous et toutes de profiter des divers bienfaits de l’activité physique au travail.

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